“Si jamais vous avez été victime de violence! ”

La violence contre les femmes et les filles est un problème social et de santé global répandu, qui dépasse les frontières et se produit dans toutes les cultures et sociétés à travers le monde, y compris dans notre pays. Ce phénomène, se manifestant sous différentes formes, a des impacts négatifs sur l’intégrité physique, psychologique, économique et sociale des groupes cibles touchés.

Selon les statistiques issues de l’enquête nationale basée sur la population de 2018 “Sur la violence contre les femmes et les filles en Albanie”, publiée par l’INSTAT, il est indiqué que 1 femme sur 3, soit 36,6 %, subissait actuellement des violences.

La Loi n° 9669 du 18 décembre 2006 “Sur les mesures contre la violence dans les relations familiales” a subi plusieurs modifications en 2018, lesquelles ont amélioré la définition de la violence familiale et inclus une meilleure protection pour les femmes et les enfants en situations de danger immédiat par le biais d’ordonnances de protection policières pour des mesures provisoires de protection immédiate ; une responsabilité accrue des institutions étatiques ayant des responsabilités légales envers les personnes vulnérables ; l’amélioration des procédures du système judiciaire ; et la création de centres de gestion de crise dans les services d’urgence hospitaliers pour le traitement des cas de violence sexuelle, ainsi que la prévision de protection pour les personnes impliquées dans des relations physiques et/ou émotionnelles avec leurs agresseurs. Cependant, malgré le renforcement de la loi et des prévisions du Code pénal et de la famille, la protection de ces catégories semble n’avoir pas été garantie de la meilleure manière possible, ce qui a conduit le législateur récemment avec la Loi n° 125/2020 ‘Sur quelques ajouts et modifications à la Loi n° 9669 du 18 décembre 2006 “Sur les mesures contre la violence dans les relations familiales”, modifiée, à légitimer une plus grande sévérité des sanctions et à appliquer plusieurs garanties supplémentaires.

Premièrement, dans la catégorie des personnes protégées, outre les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées, une attention particulière est accordée à la garantie de la protection de la catégorie des filles et des femmes.

En outre, cela apporte un changement dans la notion de suspect ou d’accusé pour exercice de violence domestique, alors qu’auparavant il existait une division basée sur le sexe, alors qu’avec les derniers changements, on l’appelle uniquement “l’agresseur “.

L’organe compétent pour délivrer l’ordonnance de protection a été et continue d’être le tribunal, mais contrairement à avant où la sanction était l’interdiction de commettre ou de menacer de commettre un acte de violence contre la victime ou d’autres membres de la famille, une plus grande garantie est désormais fournie. pour la partie maltraitée, car l’agresseur doit immédiatement quitter l’appartement pendant un certain temps. Ceci est considéré comme la mesure la plus drastique prise pour tous les cas où aucune autre mesure ne garantit la protection de la victime contre l’agresseur, mais elle n’est pas toujours mise en œuvre car ce départ immédiat du domicile est impossible lorsque l’agresseur est mineur, âgé ou handicapé.

La punition de ces cas n’a pas toujours conduit à l’inhibition de ce phénomène dans notre société, c’est pourquoi une autre mesure ajoutée est l’obligation pour l’auteur de l’infraction de participer à des programmes psychosociaux et à des programmes de formation parentale organisés par des entités privées et publiques et si l’auteur ne le fait pas. reçoit participe à ces programmes de réadaptation, les dispositions du Code criminel pour les actes contraires à la décision du tribunal sur l’ordonnance de protection lui seront appliquées.

Les ordonnances de protection sont une mesure de nature temporaire et leur délivrance sans autre procédure pénale s’est avérée insuffisante pour protéger l’intégrité de la victime. La loi prévoit que lorsqu’une demande d’ordonnance de protection est présentée par la police ou le ministère public au tribunal, même si la victime décédée et/ou les pressions souhaitent retirer la plainte ou mettre fin à la procédure pénale, cela ne doit pas entraîner la non-exécution de la décision. -jugement de l’affaire initiée. Les raisons du retrait des victimes des dénonciations ou des procédures pénales sont mieux connues, c’est pourquoi les institutions publiques doivent être rigoureuses dans l’application de la loi.

Le rôle d’une sanction est de punir, freiner et prévenir le phénomène, mais cette mesure coercitive ne combat pas tous les efforts déployés si l’on veut sensibiliser la population, soutenir la figure des femmes et des filles, les processus de sanction ne sont pas engagés. les agresseurs ou sont entreprises des activités pour créer des activités sociales pour la création et l’économie.

Chacun a le droit de vivre sa vie sans se sentir violé pour ce qu’il défend.

*http://www.instat.gov.al/media/6121/publikimi-dhuna-ndaj-grave-dhe-vajzave.pdf